Depuis plus de mille quatre cents ans de l’hégire, une lumière est apparue pour illuminer le monde entier de l’Est à l’Ouest. Cette lumière continue encore à éclairer le monde et elle y restera jusqu’à ce qu’Allah hérite la terre et tout ce qui s’y trouve. Il s’agit de la lumière du maître de l’humanité, Muhammad, que la bénédiction et la paix d’Allah soient sur lui. Sa naissance a été une miséricorde pour les mondes et une bénédiction pour l’humanité. Il y est venu pour guider et sauver cette humanité qu’elle était sur le point de périr. Il était évident que la race humaine allait retourner à un état de barbarisme et de chaos puisque chaque tribut et chaque secte étaient devenus ennemies de sa voisine. Les gens ne connaissaient pas alors un système pour eux, et ils ne se faisaient pas non plus de loi pour eux.
Dans ce milieu infesté de toutes les maladies et les maux de la civilisation, Muhammad, que la bénédiction et la paix d’Allah soient sur lui, a été chargé d’un message divin et civilisateur. Ce message a été étendu au monde entier, dans un temps record qui a ébahi les grands historiens jusqu’à nos jours. En fait, ce noble Prophète a pu, en peu de temps, faire passer le monde d’un état de stagnation et d’inertie, à un autre était de vitalité, de mouvement et de progrès, et d’un état de chaos et de désordre, à un d’ordre et de stabilité.
Le but suprême du message de Muhammad, que la bénédiction et la paix d’Allah soient sur lui, se limite à un seul objectif « la miséricorde » à l’égard de l’univers entier et le fait de le sauver de tomber dans le chaos, l’obscurité et l’égarement. A ce propos, l’Exalté s’adresse à son Prophète dans le verset suivant : « Nous ne t’avons pas envoyé qu’en miséricorde pour l’univers ». (Al-Anbiya’ –Les prophètes : v.107). Ceux qui comprennent les méthodes de raccourcissement dans la rhétorique de la langue arabe, savent d’après le contexte de ce noble verset que son message, que la bénédiction et la paix d’Allah soient sur lui, de A à Z, s’articule autour de l’axe de la miséricorde à l’égard de l’homme et de l’univers. Cela est confirmé par le Prophète lui-même, en s’adressant aux gens ainsi : « ô gens ! certes, je suis envoyé en miséricorde ». Comme si son surnom ou son épithète auquel on l’attribue parmi le reste des autres messagers est « le prophète de la miséricorde », étant donné que sa miséricorde s’étendait pour englober tout l’univers y compris tous les êtres vivants et toutes les créatures à la fois. Ce dont il s’agit par le terme « Al-a’ lamîn » c'est-à-dire l’univers ou les deux mondes, cité dans le noble verset. Ce terme n’est pas mentionné au mode du singulier, mais plutôt au pluriel pour convenir à toutes les espèces : (monde humain, animal, plante, inanimé).
Le Prophète, que la bénédiction et la paix d’Allah soient sur lui, souligna la dignité humaine qu’Allah préserva à l’homme sur le reste des autres créatures, lorsque l’Exalté dit ; « Certes, nous avons honoré les fils d’Adam. Nous les avons transportés sur terre et sur mer, leur avons attribué de bonnes choses comme nourriture, et Nous les avons nettement préférés à plusieurs de Nos créatures. » (Al-Isra’- le voyage nocturne v. :70).
Le Prophète a également déclaré l’interdiction d’agresser une personne, de verser son sang, de violer son argent et son honneur. Ceci allant de même avec le simple fait de lui faire peur et de l’intimider, même s’il s’agissait d’une plaisanterie. A cet égard, le Prophète, que la bénédiction et la paix d’Allah soient sur lui, dit : « Quiconque pointe une arme (en fer) sur son frère, les anges le maudissent jusqu'à ce qu'il la repose, fusse-t-il son frère germain.». » Il a dit également : « Il est illicite pour un musulman de terrifier un autre musulman »
Evidemment, le Messager, était bon et compatissant envers ses compagnons et même envers ses ennemis. C’était son habitude quotidienne à l’égard de chaque personne faible, soit proche ou lointaine. Il est rapporté de sa noble biographie qu’il n’a jamais grondé un servant, ni frappé quiconque Anas, que Dieu l’agrée, rapporte : « Je n’ai jamais touché de brocart ni de soie plus douce au toucher que la paume du Prophète, paix et salut sur lui. Je n’ai jamais senti d’odeur plus suave que celle du Prophète, paix et salut sur lui. Pendant les dix années durant lesquelles je l’ai servi, jamais il ne m’a dit : « Fi ! » ni ne m’a réprimandé pour telle chose que j’avais faite en me disant : « Pourquoi as-tu fait cela ? » ou bien blâmé pour telle autre chose que je n’avais pas faite en disant : « Tu aurais dû faire cela ! »
Il était souriant et plaisant à l’égard des enfants, et souffrait lorsqu’ils sont malades, se précipitait à terminer la prière lorsqu’il les entendait pleurer derrière lui.
D’ailleurs, il détestait la perfidie et la trahison, et déteste les perfides et les pervers dans leur contestation. Il a interdit la trahison même avec l’ennemi. Et lorsqu’il nomme un commandant en tête d’une armée, il lui recommandait ainsi aux militaires musulmans qui l’accompagnent de craindre le Seigneur. Il lui exhortait aussi de s’appliquer aux principes éthiques de la guerre. Ce sont des principes moraux propres au Prophète de l’Islam et aux musulmans. Ainsi, il ordonnait aux commandants de l’armée : « Ne ramassez pas les butins ! Ne Soyez pas perfides ! Ne mutilez pas ! Ne tuez pas un nouveau-né ! ».
Certainement, ici il s’agit donc de la compassion envers les faibles, les serviteurs, les enfants, les vieillards, les plantes et les animaux, mêmes si tout cela appartenait à l’armée qui portait les armes contre les musulmans. Sa miséricorde s’en va même au-delà, lorsqu’il apercevait une fois un chameau épuisé, ayant les yeux mouillés de larmes. Alors il convoqua le maître et lui dît : « Ne crains-tu pas ton Seigneur dans cette bête dont Il t’attribua sa possession ?! Elle me confia que tu l’affame et l’accable » ; c'est-à-dire tu le fatigue et l’épuise.
Il rapporta : « Un chien qui était sur le point de mourir de soif tournait autour d’un point d’eau. C’est alors que l'une des prostituées du peuple des enfants d’Israël le vit, elle décida de prendre son chausson afin de le remplir d’eau puis elle l’abreuva. Allah lui pardonna ses péchés grâce à son geste.»
Il dit également : « Une femme a été châtié pour avoir séquestré un chat jusqu’à ce qu’il meure. Elle entra à cause de cela en Enfer. En effet, elle ne l’avait ni abreuvé, ni nourri pendant qu’il était enfermé et, elle ne lui avait pas non plus laissé la liberté afin qu’il puisse se nourrir des insectes de la terre. »
Alors que nous célébrons la mémoire éternelle de celui qui a spécifié l’Égypte et son peuple dans un hadith : « Comportez-vous bien aves son peuple ! ». Et mentionna les Coptes d’Égypte dans un autre hadith : « Allah, Allah pour les Coptes d’Égypte. »
Nous ne pouvons qu’invoquer l’Exalté, gloire à Lui, en ce jour béni pour que notre ‘Ummah arabo-musulmane soit unis afin de faire face à la menace du terrorisme sous toutes ses formes et ses aspects. En effet, la division, la déchirure, les conflits du monde arabo-musulman ont nourri le terrorisme. Nous affirmons que personne n’est à l’abri de ce fléau. Seuls notre unité et notre éveil pourront nous sauver de ce danger.
Lorsque nous célébrons le jour de sa naissance, que la bénédiction et la paix d’Allah soient sur lui, nous ne célébrons pas seulement la naissance d’un grand Messager par qui Allah a sauvé l’humanité et corrigé l’histoire, mais nous célébrons également la naissance d’une communauté que ce noble Prophète a fondé les bases et l’a élevée sur une éthique noble et des principes vertueux, et un appel à l’établissement du bien, de la justice et à la lutte contre le mal.
Grâce à ces enseignements prophétiques, les musulmans ont offert – dans leur parcours historique et culturel – beaucoup de grâces qui ont apporté à toute l’humanité du bonheur et des valeurs relatives à la justice, à la liberté et à la fraternité.