Le Coran est un mode de vie... et les musulmans doivent le considérer avec le respect qu’il mérite. 

 

Allah remercie Ses serviteurs... et peu de Ses serviteurs sont reconnaissants envers Lui. Les bienfaits d’Allah entourent l’homme à chaque instant de sa vie.

 

 

Le Prophète suivait chaque action en remerciant Allah, en L’invoquant et en Le louant.

 

Le Grand Imam Ahmed al-Tayeb, Cheikh d’Al-Azhar, président du Conseil des sages musulmans, a expliqué que « al-Shakir » est l’un des beaux noms d’Allah, et c’est le participe actif (ism al-fā‘il) comportant à la fois un nom et un verbe, comme Ghāfir, indiquant qu’Allah remercie Ses serviteurs, ou qu’Allah accorde le mérite du remerciement, et parmi eux (Shakūr), ce qui signifie qu’il ne s’agit pas d’une caractéristique qui ne se produit pas une seule fois, mais qui se produit à plusieurs reprises, indiquant l’abondance, comme il est mentionné dans le hadith (Shakkār) pour le serviteur, et il est mentionné dans le hadith d’Abī Hurayarh (al-Shakūr).

 

Le Grand Imam a souligné, lors de son discours aujourd’hui dans le quatorzième épisode de son émission au mois de ramadan « Al-Imam al-Tayyeb », que la maîtrise des sens des termes coraniques et la distinction entre eux est d’une importance capitale. Il a également indiqué que le Noble Coran a incité et encouragé les musulmans à éclairer l’Orient et l’Occident pendant l’ère des ténèbres. Pendant quatre-vingts ans, les musulmans étaient présents en Andalousie et en Chine, et les habitants de l’Andalousie accueillaient les musulmans comme des libérateurs, car ils étaient leur salut dans toutes les affaires. Les musulmans y ont apporté la civilisation et ainsi de suite, disant : « Malheureusement, nous sommes maintenant dans une situation où même nos enfants et nos élites ne regardent pas le Coran avec le respect qu’il mérite. Les musulmans doivent le vénérer, car il est un mode de vie. D’ailleurs, il y a des hadiths où le Prophète décrit le Coran en disant : « Le tyran oppresseur qui l’abandonne, Allah le brisera. » C’est ce que nous vivons, et la raison en est que nous avons le remède que nous négligeons, et c’est le seul remède au mal qui existe maintenant. »

 

Le Cheikh d’Al-Azhar a expliqué que la gratitude consiste à mentionner les belles qualités ou les bonnes actions de celui dont on parle, tandis que le fait de louer consiste à mentionner les qualités intrinsèques de la personne elle-même. Il a précisé que lorsqu’Allah remercie Ses serviteurs, c'est une de Ses qualités intrinsèques, mais lorsque les serviteurs remercient Allah pour leurs actions et leurs œuvres de bienveillance et de miséricorde, cela relève des attributs louables, et c'est là la gratitude d’Allah envers Ses serviteurs.

 

Concernant la sagesse de l’association des noms « Shakūr » (Celui qui récompense largement les œuvres méritoires) avec « Al-Ghafūr » (Celui qui est toujours disposé à pardonner) et « Al-ḥalīm » ( Celui qui est Plein de Mansuétude) dans certains versets du Noble Coran, le Grand Imam a expliqué qu’il existe une science spécialisée dans la conclusion des versets ou leur clôture, de manière à justifier les jugements qui sont formulés au début du verset et à révéler la relation étroite entre le début et la fin du verset.

 

 Dans le cas de « Shakūr » et « Al-ḥalīm »par exemple, leur réunion indique que la gratitude implique la mansuétude, autrement dit, on ne peut être reconnaissant que si l’on a de la mansuétude. Ainsi, de nombreuses qualités sont souvent considérées comme arbitraires par certains, mais en réalité, il existe toute une science spécialisée qui ne cherche pas à explorer seulement la cohérence et la pertinence entre le début et la fin du verset, mais aussi entre la fin du verset et le début du verset suivant afin d’explorer enfin la pertinence entre les divers versets constituant la sourate ou même entre les sourates qui constituent tout le Coran, car celui-ci est, dans son ensemble cohérent et inséparable. Le Prophète  l’indiquait et précisait où placer chaque verset dans une certaine sourate. Il a également souligné qu’il s’agit d’une mise en ordre divine, tawqīfī transmise par le Prophète  . Il n’est donc pas permis à quiconque de prendre un verset et de le placer à côté d’un autre de son propre chef.

 

À propos du verset « Et peu de Mes serviteurs sont reconnaissants », le Grand Imam a déclaré que le « Shakūr » est celui qui exprime sa gratitude pour la grâce divine, car les bienfaits d’Allah entourent l’homme à chaque instant de sa vie soulignant qu’il est très difficile de trouver quelqu’un qui soit attentif à ce sens dans tous ses mouvements et ses moments de calme, et qui remercie Allah, car l’homme mange, boit et dort, et il lui semble que toutes ces choses lui sont dues dans la mesure où l’habitude annule chez lui l’idée d’être reconnaissant envers celui qui lui a fourni cette nourriture. C’est pourquoi le Prophète  était toujours reconnaissant envers Allah, L’invoquait et Le louait et L’exaltait à tout moment. Le Grand Imam a aussi montré que peu de gens suivent ce modèle en signalant que certaines personnes expriment leur gratitude lorsqu’elles reçoivent une grande bénédiction qui attire leur attention, ou lorsqu’elles sont soulagées d’une détresse, mais cela ne signifie pas qu’elles sont toujours reconnaissantes, mais seulement une partie. C’est une situation connue, même pour la plupart des croyants, à l’exception des personnes conscientes de la présence divine en chaque instant de leur vie.