Le Cheikh d’Al-Azhar a affirmé que les musulmans doivent se réunir pour affronter les problèmes d'aujourd'hui et gagner contre leurs ennemis.
Son Éminence le Grand Imam, Professeur Dr. Ahmad Al-Tayeb, Cheikh d’Al-Azhar et Président du Conseil des Sages Musulmans, a déclaré : « Nous ne sommes pas en désaccord avec nos frères chiites sur la religion, mais sur la façon de penser. » La preuve en est un hadith prophétique d’une profondeur remarquable, dans lequel le Prophète ﷺ, anticipant l’avenir, met en garde contre les dangers de la discorde issue de telles divergences en disant : « Le mal des nations s’est infiltré parmi vous : la jalousie et la haine. »
C’est-à-dire : il y a des États qui jalousent d’autres États, des peuples qui envient d’autres peuples. Puis le Prophète poursuit :
« La haine est celle qui rase, elle ne rase pas les cheveux mais elle rase la religion.
Je jure par celui qui détient mon âme par Son Omnipotence, vous ne rentrerez pas dans le paradis jusqu'à ce que vous croyiez et vous ne croirez pas jusqu'à ce que vous vous aimiez. Ne vais-je pas vous informer de ce qui va vous assurer ceci ? Propagez le salam ( la Paix) entre vous ».
Ce qui signifie : Vivez ensemble en paix.
Lors du deuxième épisode de son émission du ramadan « Al-Imam Al-Tayeb », l’Imam Al-Tayeb a parlé des disputes entre les compagnons du Prophète ﷺ, surtout à propos du califat. Il a rappelé une phrase célèbre à ce sujet : « Jamais une épée ne fut tirée dans l’Islam comme elle le fut pour cette affaire. »
Il a souligné que même si les musulmans avaient des différences entre eux à l'époque du Prophète, ils n’avaient pas recours aux armes.
Il a précisé que le désaccord entre sunnites et leurs frères chiites ne concerne pas la religion elle-même. Alors ceux qui travaillent dans le domaine de la prédication doivent absolument connaître et bien comprendre le hadith du Prophète ﷺ :« Celui qui accomplit notre prière, se tourne vers notre qibla, et consomme notre viande abattue, celui-là est un musulman, protégé par le pacte d'Allah et de Son Prophète ; ne trahissez donc pas Allah en ce qui concerne Son pacte. » Il a insisté sur la nécessité d’en comprendre le sens dans toute sa profondeur et avec justesse.
Le Cheikh d’Al-Azhar a souligné que les musulmans doivent se rassembler et être plus forts pour relever les défis d'aujourd'hui et gagner contre leurs ennemis.
Il a rappelé que des groupes mondiaux se sont unis sans partager ce qui pourrait naturellement les rassembler, comme l'Union européenne et d'autres groupes, qui ont vu dans leur unité une nécessité pratique vitale.
Et d’ajouter : « Nous avons plus de points communs qu'eux, donc nous devons nous unir. »
Son Éminence a conclu en affirmant que c'était normal à l'époque, parce qu'il fallait choisir entre deux options pour des raisons pratiques. Il a insisté sur le fait que ces divergences ne devraient pas mener à des accusations de mécréance, mais plutôt être vues comme une forme de miséricorde.
Les Compagnons — qu’Allah les agrée — avaient aussi des opinions différentes, mais le Prophète ﷺ a reconnu ces divergences sans que personne n'accuse l’autre mécréant. Il a également ajouté : « Nous, les sunnites, avons de nombreuses divergences internes : entre l’école hanafite, l’école chaféite, et d’autres écoles encore, avec toutes leurs différences juridiques et doctrinales. »