Le Cheikh d’Al-Azhar précise : « L’invocation peut détourner le destin… L’insistance dans la prière est une forme de dévotion et la clé de l’exaucement.

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Le Cheikh d’Al-Azhar dévoile les invocations qu’il répète le plus ardemment et éclaire sur la manière dont le serviteur perçoit la réponse de son Seigneur à sa prière.
Le Grand Imam précise : « Allah – exalté soit-Il – décrète l’épreuve, et Il décrète avec elle l’invocation qui l’élève. La précipitation et le désespoir peuvent empêcher l’exaucement des invocations »
Le Grand Imam, Professeur Ahmed Al-Tayeb, Cheikh d’Al-Azhar, a souligné que l’invocation n’est pas une simple pratique spirituelle : elle permet de repousser l’épreuve et d’atténuer le décret divin. Il a précisé qu’Allah – exalté soit-Il – peut décréter une épreuve tout en décrétant, avec elle, une invocation qui l’élève avec elle. Il a également mis en garde contre certains écueils qui empêchent l’exaucement citant en premier rang desquels figurent la précipitation et le désespoir. 
Au cours de son intervention dans l’émission « Al-Imam Al-Tayeb », le grand imam a expliqué la philosophie de l’invocation en Islam, répondant ainsi aux interrogations sur son utilité si le destin est déjà scellé. Il a expliqué que « l’invocation et l’épreuve s’élèvent ensemble jusqu’au Jour du Jugement », et que la prière est semblable à un bouclier sur le champ de bataille : tout comme le bouclier repousse les flèches, l’invocation repousse l’épreuve. » Il a souligné que les savants considèrent l'invocation comme une composante du destin lui-même, qui écarte l'épreuve.
Le Cheikh d’Al-Azhar a mis en garde contre l’empressement dans l’attente de l’exaucement, en rappelant cette parole prophétique : « L’invocation du serviteur est exaucée tant qu’il ne se montre pas impatient. » Il a affirmé que le désespoir ou la perte de confiance peuvent priver le cœur du serviteur des bienfaits d’Allah. La foi sincère,  a-t-il expliqué,  exige que l’homme demeure humblement soumis au décret divin, conscient de son indigence devant son Seigneur. Il a également souligné que les cinq prières quotidiennes jouent un rôle protecteur, préservant l’âme des ruses du diable et de ses infiltrations insidieuses.
En réponse à une question sur « Comment répondre à l’appel d’Allah envers nous ? », le Cheikh d’Al-Azhar a expliqué que la relation entre le serviteur et son Seigneur, dans le cadre de l’invocation, est une relation réciproque : de même que l’homme invoque Allah, Allah appelle Ses serviteurs à la foi et à l’obéissance. Il s’est appuyé sur ce verset : « Ô vous qui avez cru ! Répondez à Allah et au Messager lorsqu’il vous appelle à ce qui vous donne la vie. » [Sourate Al-Anfāl, 24] Il a précisé que répondre à l’appel d’Allah consiste à adhérer à Sa loi et à Sa voie, tout en soulignant que Sa générosité infinie peut conduire à l’exaucement même des prières de ceux qui, bien que pécheurs, se trouvent dans une détresse extrême.
Interrogé sur les invocations qu’il répète le plus souvent dans sa vie, Son Éminence a révélé son attachement profond à cette prière du Prophète ﷺ :
« Ô Allah, Tu es Plein de pardon et Tu aimes le pardon, alors pardonne-moi. » ainsi qu’à cette invocation coranique : « Ô notre Seigneur, accorde-nous une belle part ici-bas, une belle part dans l’au-delà, et préserve-nous du châtiment du Feu. » [Sourate Al-Baqarah, 201] Il a insisté sur le fait que l’insistance dans la prière est un acte recommandé, appelant les musulmans à placer leur confiance en Allah, à faire preuve de patience face aux épreuves, à agir avec sagesse et prudence, sans négliger les causes, conformément à ce qu’enseigne le Coran.
 

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